Responsabilité des personnes au travail
C’est notre responsabilité d’améliorer l’équilibre entre la personne et son environnement professionnel (équilibre relationnel, ergonomique, organisationnel)
Cette culture requiert du courage pour “promouvoir une bienveillance où chacun prend soin de la fragilité du collègue, sachant que d’autres prennent soin de la sienne” (comme le rappelle Samuel Rouvillois, “Entreprise Humaine et Développement Durable, Lisbonne”, 03/06.)
Témoignage -> Fragilité & image du "leader"
(extrait de L’entreprise.com le 06/10/2008) Pour EP, tout bascule le 25 mai 2002, sur une route de Normandie. Le patron de la société xxxxx xxxxx, spécialisée dans la conception et la maintenance de systèmes électriques, est victime d’un grave accident.
Bilan : une trentaine de fractures et un pied broyé. Il est cloué six mois dans un fauteuil roulant. L’enfer. « Pour un chef d’entreprise, il n’y a rien de pire que d’être immobilisé. Moi qui étais habitué à la suractivité, je restais des heures à la même place sans rien faire. »
Les carnets de commandes de l’entreprise sont pleins et l’activité n’est pas trop affectée par son absence. Mais EP ne parvient pas à remonter la pente. Il culpabilise. Finalement, au bout du rouleau, il craque devant sa famille. Son fils, jeune ingénieur, propose alors de lui « donner un coup de main ».
Pour EP, l’offre est inespérée. « J’avais besoin d’être épaulé, de souffler, et je savais qu’il était très compétent. » Laissant les commandes opérationnelles à son fils, il reprend en douceur son activité.
Aujourd’hui rétabli, il tire une conclusion sans appel : « Les patrons de PME ont un ego souvent surdimensionné et s’interdisent de montrer des signes de faiblesse. Dans mon cas, c’est justement ma fragilité qui m’a sauvé : elle m’a permis d’être aidé. »